L’iode, remède universel
L’iode, élément essentiel, s’est éloignée de nos pharmacies familiales par méconnaissance et incompréhension, doublée d’une campagne de désinformation sur ce minéral.
Dans cet article je voudrais redonner à l’iode la place qu’elle mérite tout en démystifiant les croyances qui persistent à son égard.
Avez-vous de la teinture d’iode* dans votre armoire à pharmacie ? Probablement pas. Autrefois l’iode était le remède universel non seulement des familles mais aussi des médecins qui lorsqu’ils ne savaient pas quoi donner à leur patient, choisissaient l’iode.
(*La teinture d’iode est pour un usage externe. Elle n’est pas à prendre en interne.)
L’iode peut aussi se respirer
Un peu d’histoire
Le prix Nobel, Albert Szent-Gyorgyi, qui a isolé la vitamine C et découvert le fonctionnement du cycle de Krebs, a dit :
« Lorsque j’étais étudiant en médecine, l’iode sous forme de IK [ NDLR : iodure de potassium] était le médicament universel. Personne ne savait ce qu’il faisait, mais il faisait quelque chose et il le faisait bien. Nous les étudiants utilisions une petite rime pour résumer la situation : si vous ne savez ni où, ni quoi, ni pourquoi, prescrivez I et K. Nos prédécesseurs médicaux, possédaient des instruments bruts et en petit nombre, et devaient utiliser deux d’entre eux (dont l’utilisation est tombée en désuétude) : les yeux et le cerveau. Ils étaient de fins observateurs et l’utilisation universelle de l’iodure était peut-être bien fondée. »
(Extrait de la préface du Docteur Guy E. Abraham pour le livre du Docteur David Brownstein : Iodine, why you need it, why you can’t live without it).
L’iode a été découvert au début du dix-neuvième siècle par deux chercheurs français Courtois et Gay-Lussac. Peu après, un autre français le Docteur Jean Lugol fabrique le soluté Lugol, un complément liquide à base d’iode que l’on trouve encore aujourd’hui. Il a été largement utilisé pour traiter les maladies infectieuses et d’autres affections. Puis c’est tombé dans l’oubli après la seconde guerre mondiale vraisemblablement détrôné par les antibiotiques.
Les mythes autour de l’iode
Depuis le milieu du vingtième siècle l’iode est victime de deux mythes. L’idée s’est répandue que c’est un minéral à associer exclusivement au bon fonctionnement de la thyroïde, et qu’il ne faut pas dépasser des doses infimes sinon elle devient toxique.
Ces deux croyances sont fausses, complètement fausses.
Depuis les travaux du Docteur Guy E. Abraham, l’initiateur du Iodine Project, l’iode a été rétabli à sa juste place. Encore faut-il que la nouvelle se répande. ! De nombreux autres médecins (surtout aux Etats Unis) l’utilisent maintenant depuis quelques années comme il devrait l’être.
Il existe encore une sorte d’iodophobie parmi la communauté médicale qui hésite à l’utiliser comme l’ont fait des générations de cliniciens dans les quantités qui lui permet d’être efficace sur de nombreux aspects de la santé.
« L’ortho-iodo supplémentation (NDLR : la supplémentation d’iode dans des quantités justes) devrait faire partie d’un programme nutritionnel complet, mettant l’accent sur le magnésium et non sur le calcium. L’iodophobie médicale est la peur non justifiée d’utiliser et de recommander l’iode/iodure inorganique, non radioactif dans les quantités connues à partir de l’expérience collective de trois générations de cliniciens, comme étant les quantités les plus sûres et les plus efficaces pour traiter les symptômes et les signes de déficience en iode/iodure (12,5-50mg/jour). » Dr Guy Abraham
Ce fossé tapissé de pierres servait à brûler les algues pour ensuite extraire l’iode des cendres. Cette pratique a perduré jusque dans les années 1950. (Ile de Batz, Bretagne)
Que fait l’iode ?
L’iode est un anti bactérien, anti viral, anti fongique, anti parasitaire, anti cancer et de plus il aide à libérer les mucosités épaisses (lors d’une toux par exemple) ce qui permet d’éliminer les microbes. Il était connu pour ça.
Son effet sur l’immunité est étroitement lié à son rôle dans le fonctionnement de la thyroïde. Une tyroïde qui dysfonctionne diminue l’efficacité du système immunitaire. En plus de son effet sur la thyroïde, l’iode a aussi un effet direct sur le système de défense.
Le Docteur Mark Sircus dit dans son livre Healing with iodine , your missing link to better health (cela veut dire Guérir avec l’iode, le chaînon manquant vers une meilleure santé):
« En un mot il n’y a pas de bactérie, virus, ou autre micro organisme qui puisse survivre ou s’adapter à un environnement riche en iode. »
J’ai trouvé une étude toute récente, datant de janvier 2021, qui montre plusieurs choses.
1) De nombreux autres tissus organes, glandes (seins et prostate) et cellules que la thyroïde, utilisent de l’iode pour fonctionner de façon optimale. Parmi eux il y a les différentes cellules du système immunitaire y compris les lymphocytes, commandeurs en chef de l’immunité.
(Le docteur David Brownstein dit « D’après une étude approfondie de la littérature scientifique, les deux formes d’iode, iode/iodure sont nécessaires au fonctionnement optimal de chaque organe et cellule du corps humain »)
2) L’iode a un effet anti oxydant, et ça c’est toujours une bonne nouvelle pour l’immunité et l’inflammation.
3) L’iode induit la différenciation des cellules et leur mort. Les cellules cancéreuses sont des cellules qui ont perdu la capacité de se multiplier et de se différencier en cellules saines. Elles prolifèrent sans mécanisme pour s’arrêter. Cette étude a montré que l’iode est anti-prolifératif, pro différentiation et pro apoptose (qui est la mort nécessaire des cellules qui ont déjà servi). Dans un corps sain les cellules sont constamment renouvelées.
4) L’iode est un immuno-modulateur, c’est à dire qu’il agit directement sur certaines cellules du system immunitaire pour activer les défenses ou calmer un système immunitaire qui s’emballe trop ou dysfonctionne comme dans les maladies auto immunes et les allergies.
L’iode est nécessaire à la santé de tout le système hormonal incluant les seins, les ovaires, la prostate, les surrénales, l’hypophyse, la glande pituitaire, la thyroïde, le thymus.
Combien, sous quelle forme?
D’après le docteur Guy Abraham il faudrait un minimum de 13 mg d’iode (oui j’ai bien dit milligramme) par jour pour assurer la bonne santé du système hormonal. On est loin des 150 mcg recommandés!
Les femmes ont besoin de plus d’iode que les hommes (et les hommes ont besoin de plus de zinc que les femmes).
Les meilleures sources alimentaires d’iode sont les algues laminaires et les fucus. Ryan Drum, chercheur et grand consommateur d’algues recommande entre 5 et 15 grammes d’algus par jour.
Les japonais sont traditionnellement de grands consommateurs d’algues et ils ingèrent en moyenne 13,8 mg d’iode par jour ce qui est 100 fois plus que les 150 mcg recommandés par les autorités en France.
Vous pouvez manger toutes sortes d’algues, elles apportent aussi toutes sortes d’autres nutriments. Pour avoir les quantités d’iode recommandées et que consomment aussi les japonais il faut en manger beaucoup ce qui n’est pas vraiment dans notre culture. Dans ce cas mieux vaut supplémenter.
Le groupe mené par le Docteur Guy Abraham, pour avoir des effets conséquents et efficaces sur la santé, recommande entre 12 et 15 mg par jour et en cas de pathologie 50mg ou plus. Vous n’aurez pas tous les effets énumérés avec seulement 150 mcg par jour d’iode. Rappelez-vous, la toxicité de l’iode est un mythe.
Il vaut mieux cependant augmenter les doses progressivement pour éviter les réactions de détoxication que l’on attribue faussement à une réaction à l’iode proprement dit.
Vous trouverez la solution de Lugol (appelé iode Lugol) en cherchant sur internet. Travaillez avec un praticien qui a des connaissances sur l’iode pour évaluer vos besoins. Si vous avez des problèmes de sein, d’ovaires ou de prostate, les doses à prendre sont plus importantes que les 13 mg journalières pour entretenir la santé.
L’iode s’absorbe par la peau, le système digestif et l’air. Prenez aussi des bains d’algues, respirez l’air de la mer surtout lorsque les vagues frappent contre les rochers ou déferlent avec vigueur sur la plage.
Existe-t-il une allergie à l’iode élément?
Lorsque vous prenez les quantités d’iode recommandées par les médecins nommés dans cet article, c’est votre corps qui en éliminant certaines toxines manifeste cette élimination par ce que l’on appelle la réaction de Herxheimer du nom de la personne qui a décrit ce phénomène.
La réaction de détoxication liée à l’iode est d’ailleurs une bonne chose dont on peut faire bénéficier le corps. On a montré que l’iode aide à l’élimination des éléments halogènes que sont le fluor et le brome et certains métaux toxiques comme le plomb et le mercure.
Il ne s’agit pas d’une allergie à l’élément iode parce qu’on ne peut pas être allergique à un minéral essentiel à la vie.
Il y a une autre sorte de réaction en plus de celle liée à la détoxication et qui a fait qu’on l’a faussement appelée allergie à l’iode. Certains médicaments contenant de l’iode contiennent aussi d’autres substances auxquelles le corps peut réagir. Ce sont eux elles qui seraient plutôt à soupçonner à la place de l’iode inoffensive et universellement bénéfique.
Mon expérience personnelle
Voici mon expérience personnelle avec l’iode à 12,5 mg par jour. Depuis des années j’avais des boules dures dans un sein, des kystes qui n’évoluaient pas. Après un mois et demi, d’iode à ce dosage, il n’y en a plus. Des histoires comme celle-ci existent à la pelle.
Pourquoi sommes-nous déficients en iode?
Pour différentes raisons. La déficience des sols, la deficience dans notre nourriture et une autre raison capitale: la présence de brome dans notre environnement.
Plusieurs polluants, le fluor et le brome (appelés halogènes comme l’iode) prennent la place de l’iode dans notre organisme. Le brome en particulier est omniprésent sous différentes formes dans notre industrie et se fraie un chemin dans notre organisme en bloquant les récepteurs de l’iode.
Il ne peut donc pas faire son travail s’il n’est pas présent en quantité suffisante pour à son tour bloquer le brome et l’éliminer.
Mais il y a une autre raison du manque d’iode: cet élément est mal compris et c’est en grande partie pour cette raison qu’il y a une sérieuse déficience en iode dans le monde.
Un livre essentiel
Lisez: La crise de l’iode - L’impact sur notre santé - Tous carencés ? de Lynne Farrow. Il est préfacé par le Docteur David Brownstein.
Lynne Farrow s’est guéri d’un cancer du sein grâce à l’iode. A la suite de cela elle est devenue une ardente activiste de l’iode pour répandre l’information.
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